Présentation
Si l’on parle de culture populaire en Vallespir, tous les retours finissent par rapporter aux oreilles un nom récurrent : Oriol Lluís Gual. Le jeune chercheur est né à Céret où il a déployé une intense activité de recherche, diffusion et activisme culturel en se spécialisant dans l’univers festif, les répertoires musicaux traditionnels et les danses populaires nord-catalanes. Un activisme, que ce soit dit, qui lui vient certainement de ses racines, d’une famille qui depuis des décennies maintient des liens étroits avec la culture nord-catalane : ses arrières grands-parents, Julià Gual et Rita Casals, ouvrirent la Librairie de Catalogne à Perpignan (lieu d’échanges culturels durant la période de la dictature franquiste), tout en créant l’Esbart Dansaire del Rosselló, et ses grands-parents Ramon Gual et Monique Batlle, créèrent la revue et maison d’édition Terra Nostra.
Ce qui aurait été une énorme pression, pour la plupart d’entre-nous, a été chez lui un moteur lui permettant de se transcender et de mettre en avant sa capacité de travail et sa rigueur dans des tâches de recherches et d’écriture. Grâce à cela, il a déjà signé deux études véritablement monumentales :
– Les derniers Ours : une histoire des fêtes de l’Ours (Costumari de Catalunya Nord, 2017), œuvre définitive sur les fêtes de l’Ours du Vallespir et leur implantation historique tout au long de la chaîne des Pyrénées.
– Albert Manyach, Étude sur la musique et les instruments catalans (Costumari de Catalunya Nord, 2020), un recueil de tous les écrits dédiés par le musicien cérétan à la diffusion de la culture populaire et à la musique traditionnelle de Catalogne nord, accompagné d’une étude biographique complète.
En 2020, il rajouta une nouvelle ligne à son curriculum déjà bien rempli en étant nommé à la direction du Centre Internacional de Música Popular (CIMP) de Céret et du Musée de la musique qui en dépend. Son arrivée a quelque peu secoué cette institution, tant par le nombre croissant des activités qu’il a imposées que par l’ambition dynamique de son projet : conférences, concerts, expositions temporaires… complètent un agenda de rendez-vous déjà bien rempli et transforment le musée en un foyer d’agitation culturelle qui fait écho dans la région et bien au-delà des Pyrénées.
Josep Vicent Frechina, Caramella n°48 (Extrait)
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